Le baromètre de la confiance dans la politique
Le baromètre de la confiance politique est une enquête du CEVIPOF réalisée en partenariat avec l'Institut de l'entreprise, Sciences Po, le CESE, la mutuelle Intériale, CMA-France, EDF et l'Université Luiss Guido Carli (Rome). L'enquête a été menée entre le 17 janvier et le 5 février 2025 en France, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas.
Crise de confiance : les Français misent plus sur les entreprises que sur les institutions politiques.
Le CEVIPOF a publié son nouveau baromètre annuel de la confiance des Français dans la politique. La présentation officielle des résultats a eu lieu ce 12 février au Conseil Economique Social et Environnemental (CESE). Les résultats pour la France sont mis en perspective avec ceux de trois autres pays de l’Union européenne : l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas. L’enquête globale, réalisée en janvier 2025, repose sur les réponses de 9 092 participants issus de ces quatre pays. Pour cette 16ᵉ vague réalisée par OpinionWay, l’Institut de l’Entreprise, partenaire pour la première fois, a souhaité compléter l’étude avec des questions relatives à la confiance accordée à l’IA, à la relation école-entreprise et à alimenter par la même occasion son baromètre de la relation des Français à l’entreprise.
Une place nouvelle et stratégique pour l’entreprise face à une méfiance généralisée.
Contre toute attente, malgré un climat de défiance vis à vis des instances publiques, la confiance accordée aux entreprises françaises dépasse celle des autres pays Européens interrogés. Seuls 16% des Français accordent leur confiance aux partis politiques là où ils sont 62% à faire confiance aux entreprises. Cette singularité française positionne les entreprises comme des acteurs stratégiques et incontournables du débat public, capables de répondre aux attentes grandissantes des citoyens et d’impulser un changement positif ; et ce notamment en matière de formation et d’innovation.
Formation et innovation : les nouveaux défis des entreprises
Malgré la popularité dont jouit l’Intelligence Artificielle, elle est loin de faire l’unanimité en France. Ainsi, 64% des Français disent éprouver de prime abord un sentiment négatif vis-à-vis de l’IA, ce qui place la France à la troisième place dans le classement des 4 pays sujets à cette étude. Seulement 17% des Français pensent que l’IA va rendre leur travail plus facile et intéressant alors que 59% pensent que l’IA menace les emplois.
Bien que les entreprises soient perçues comme des acteurs de confiance, leur implication dans la formation et l’innovation reste insuffisante. 79% des Français pensent que le système scolaire est trop éloigné de l’entreprise tandis que 84 % estiment que l'apprentissage n'est pas suffisamment valorisé. Mais 71 % croient fermement à une réduction de cet écart si les entreprises contribuaient à la formation continue des enseignants afin de mieux préparer les jeunes aux réalités professionnelles.